Pas de longs textes ces jours-ci ! J’ai beaucoup de conférences à préparer et, vous l’aurez compris, cela prend pas mal de temps. Mais ce n’est pas une raison pour stopper ce blog que vous êtes de plus en plus nombreux à lire pour mon plus grand plaisir. Je vous en remercie de tout cœur.
Et pour vous récompenser de cette fidélité, voici une visite fort peu banale, celle de
http://www.vatican.va/various/cappelle/sistina_vr/index.html
Vous pouvez également zoomer (à l’aide de la molette centrale de la souris) n’importe quelle peinture ou le détail que vous désirez examiner. Tout y est, les touristes en moins, vous avez tout l’espace pour vous. Alors passez-y voir, c’est fantastique ! La musique religieuse qui passe en fond sonore est superbement caractéristique des œuvres de
On l’imagine, la réalisation des fresques s’étala sur de nombreuses années et, dans des positions souvent fort incommodes, Michel-Ange travailla au plafond à l’aide d’un échafaudage qu’il avait imaginé, ne montant pad depuis le sol, mais fixé dans les murs par des tenons, qui, s’il permettait d’accéder au plafond de l’édifice à plus de vingt mètres de hauteur, n’épargnait guère le corps et la santé de ces artistes forcenés. Michel-Ange, dans l’un de ses sonnets, témoigne de l’inconfort :
« A travailler tordu, j’ai attrapé un goitre […]
Et j’ai le ventre, à force, collé au menton.
Ma barbe pointe vers le ciel, je sens ma nuque
Sur mon dos, j’ai une poitrine de harpie.
Et la peinture qui dégouline sans cesse
Sur mon visage en fait un riche pavement.
Mes lombes sont allées se fourrer dans ma panse,
Faisant par contrepoids de mon cul une croupe
Chevaline et je déambule à l’aveuglette. »
Alors, bien installés devant votre ordinateur, je vous souhaite une bonne visite… !